Le choix d’une chaussure de running est toujours un moment délicat, comment s’y retrouver parmi ces myriades de marques, de modèles, de mots techniques…. ?

La pointure : En général il convient de choisir une taille au dessus de sa pointure standard. En revanche il faut rester attentif à la morphologie du pied, est-il grec ?si le deuxième orteil est le plus long ; Est –il Egyptien ? si le gros orteil est le plus long ; est-il carré ? si les trois ou quatre premiers orteils ont la même taille. Ces questions peuvent paraîtres anodines mais elles ont de l’importance lors de l’essayage de vos baskets. En effet une typologie de pied carré aura, par exemple, plutôt intérêt à porter son choix sur un modèle plus large à l‘avant-pied.

 

Idée pratique : lors de l’essayage retirer les semelles de propreté de votre running et posez le pied dessus, si vous avez un espace équivalant à 1 doigt entre l’orteil le plus long et la semelle la pointure est bonne !

 

Choisir un modèle neutre : Il existe aujourd’hui des modèles dits : « pronateurs » et d’autres (plus rares) supinateurs. Il est toujours plus prudent de privilégier un modèle neutre, au risque de créer des usures anormales pouvant être pathogènes. Seul un examen clinique approfondi et une paire d’orthèse plantaire faite sur mesure peuvent réellement harmoniser la posture.

Trois tests à réaliser

Test de flexion

La chaussure ne doit plier que dans le 1/3 antérieur (au niveau des métatarso-phalangiennes.

Test de l’essorage

la chaussure doit résister à la torsion preuve d’une stabilisation efficace du medio pied durant la course

Test du contrefort

celui-ci doit être rigide pour assurer un bon maintien du calcanéus, échancré au niveau des malléoles pour assurer une stabilité proprioceptive de la cheville

L’amorti : Très souvent soumis à controverse, il est néanmoins le centre des préoccupations de bons nombres de coureurs. Certes un amorti est important, mais il est très souvent surestimé. En effet, il diminue les capacités naturelles d’absorbation du capiton plantaire dans le même temps il augmente la quantité de pronation et entraine une hypovigilance des capteurs proprioceptifs de la cheville.

Le corps est naturellement organisé pour absorber les chocs créer lors de l’impact du pied au sol, il n’est donc pas nécessaire d’en exagérer son importance. Généralement une running milieu de gamme pour un budget équivalent à environ 100€  est amplement suffisante en termes d’amortissement.

La chaussette : Elément trop souvent négligée, la chaussette constitue un élément à part entière dans la panoplie du coureur. Privilégiez une chaussette plutôt fine dans un matériau respirant (cool max), sans couture et renforcée au niveau des zones de frottements. Elle doit permettre une bonne circulation de l’air dans la chaussure.


Lors d’une épreuve de course, le pied est soumis à rude épreuve, il reçoit des contraintes équivalentes à 3-4 fois le poids du corps, avec autant de forces de frottement et de tiraillement s’exerçant à l’intérieur de la chaussure. Lorsque celui-ci n’est pas préparé il devient alors le lieu de douleurs pouvant entrainer  l’abandon de l’épreuve.

La plupart du temps les pathologies rencontrées par les podologues de terrain sont les phlyctènes (ampoules) et les hématomes sous unguéaux.

Les étiologies de formation des phlyctènes et des hématomes sont multiples, cependant nous pouvons isoler quelques cas fondamentaux :

 - Chaussure non adaptées souvent trop étroite et/ou trop courte entrainant des frottements importants et des microtraumatismes  de la tablette unguéale.

  • Température élevée
  • Gonflement des pieds à l’effort
  • Humidité dans la chaussure
  • Chaussettes trop épaisses

Alors comment éviter ces désagréments, quels sont les précautions simples à prendre pour que courir demeure un plaisir ?

4 semaines avant le jour « J » : Se faire faire un soin de pédicurie complet :

  • Coupe d’ongle par trop courte, droite en en veillant à limer les coins sans les retirer.
  • Ablations totale ou modérées des zones d’hyperkératose en fonction de leurs topographies.

3 semaines avant le jour « J » : Commencer un tannage du pied qui consiste en un épaississement de l’épiderme  afin de le rendre plus résistant.

  • Application  quotidienne (le matin) d’une solution à base d’acide citrique (jus de citron) ou acide picrique à 5%

2 semaines avant le jour « J » : Le tannage va entrainer un épaississement et un durcissement de l’épiderme, il convient également de conserver sa souplesse et son élasticité dans le but d’augmenter ses capacités de résistances.

  • Application quotidienne (le soir) d’une crème de massage nourrissante  « seconde peau » type NOK anti frottements (Akiléin) en complément du tannage, puis application biquotidienne la semaine précédant la course.

La veille : Se laver les pieds et les sécher soigneusement (insister entre les orteils), application d’une crème « seconde peu » en insistant sur sa pénétration.

Le jour « J » : Enduire généreusement ses pieds d’une « crème seconde peau » en la faisant bien pénétrer dans un premier temps, puis réitérer sans masser (certain coureur enduisent même leurs chaussette et l’intérieur de leur chaussure).